Les Bruxellois s’opposent à tout atterrissage
au-dessus de la ville

L’association Bruxelles Air libre Brussel dénonce fermement le projet du Ministre Anciaux d’équiper la piste 07R, en vue de pouvoir y accueillir des atterrissages.
Les Bruxellois n’accepteront, en aucun cas, que la ville soit traversée, de part en part, par une nouvelle route aérienne d’atterrissage, nécessairement concentrée.
Faut-il rappeler que la région de Bruxelles-Capitale subit déjà 89% des décollages de jour à basse altitude et, depuis un an, son lot de vols de nuits ?


Pour pouvoir atterrir sur cette piste 07R, il faut que les avions s’alignent déjà sur l’axe de la piste plusieurs kilomètres à l’avance. Cela signifie l’utilisation d’une route aérienne de Molenbeek à Haren,en traversant Koekelberg, Laeken, Schaerbeek et Evere. En phase finale, les avions seront à moins de 200 mètres d’altitude. Difficile d’imaginer un itinéraire qui exposerait davantage de personnes aux risques et aux nuisances des avions (carte 1).

Et si, comme le souhaite BIAC, on réaligne les deux pistes afin de pouvoir atterrir en parallèle sur la 07L et la 07R, Les avions pourraient faire du raze-mottes au dessus de la place de Brouckère, de St Josse et de la place Meiser et atterrir en traversant le domaine royal de Laeken (carte 2).

Alors que le Ministre de la Mobilité n’a qu’un credo : disperser les nuisances au maximum, voilà maintenant qu’il veut investir des dizaines de millions [[Selon les premières estimations il s’agirait de 40 à 60 millions d’euros à charge du fédéral, de Belgocontrol et de BIAC]] pour pouvoir concentrer des atterrissages au-dessus de Bruxelles !

Bien sûr, il prétendra que l’usage de cette piste restera limité, mais Bruxelles Air Libre Brussel ne croit pas que de tels investissements seront consentis pour un usage très occasionnel. Une fois l’outil créé, les réglementations seront adaptées pour en développer l’usage et en amortir les investissements.

L’association des Bruxellois survolés a écrit au gouvernement bruxellois, aux parlementaires de la Région et aux 19 bourgmestres pour qu’ils marquent clairement leur refus de cette nouvelle procédure et qu’ils agissent auprès de leurs partis, pour que leurs ministres fédéraux s’opposent à ce projet qui met l’habitabilité de la ville en question.

Bruxelles Air Libre Brussel rappelle qu’elle a introduit un « plan en 10 points pour un avenir durable de l’aéroport de Zaventem ». Ce plan préconise, notamment, de ne survoler aucune zone densément peuplée à moins de 2.000 mètres d’altitude et d’établir des « couloirs verts » au-dessus des zones les moins densément peuplées (dont les habitants devront bénéficier d’une indemnité qui doit leur permettre de choisir entre : se réinstaller ailleurs sans frais ou isoler leur maison).

L’association rappelle que c’est à ce prix seulement, et au prix d’une spécialisation en trafic passagers, que l’aéroport urbain de Zaventem peut espérer se maintenir à moins de 2 Km d’une ville d’un million d’habitants. Ceux qui veulent multiplier les victimes de ses nuisances seront les vrais fossoyeurs de cette infrastructure fédérale.

réactions politiques :

[François Roelants du Vivier->art415]

[Joseph Parmentier->art422]

[Didier Gosuin->art432]