Vols de nuit : 6 milliards de francs …
à charge de la collectivité

C’est le montant des frais directs occasionnés au budget de la santé publique par les vols de nuit à Bruxelles-National.

[Une étude du professeur Annemans (RUG)->art287] vient de le révéler. Comme cette pièce a été déposée par l’Etat belge dans le litige qui l’oppose au Conseil d’Etat, elle est désormais considérée comme validée.

Si on se rappelle que ces chiffres ne tiennent pas compte de la perte de productivité (manque de concentration) des milliers de travailleurs perturbés dans leur sommeil, ni des problèmes scolaires d’une grande part des entants survolés (voir étude de Munich) on est forcé de s’interroger à propos du maintien de cette activité nocturne à l’aéroport urbain de Zaventem.

Aucune étude coûts/bénéfices n’a jamais démontré la rentabilité des vols de nuit pour l’économie du pays, et les chiffres triomphalistes de l’étude économique commandée par BIAC sont désormais à mettre en parallèle avec l’étude de santé publique validée du prof. Annemans.
C’est l’externalisation d’une série coûts liés à cette activité néfaste pour l’homme et l’environnement qui a toujours permis d’en dresser un tableau flatteur… pour les opérateurs commerciaux.

Les hypothétiques créations d’emplois (de nuit et à temps partiel) mises en avant par DHL pour justifier sa demande de doublement des vols de nuit ne compenseront jamais les frais de santé publique supplémentaires que ces nouveaux survols ne manqueront pas d’occasionner. Les victimes seront encore plus nombreuses si le pouvoir politique laisse le ministre Anciaux procéder à une large dispersion de ces vols de nuit au-dessus de zones densément peuplées.

Il est de plus en plus clair que, tous comptes faits, la Belgique a tout à gagner à laisser partir DHL vers Vatry ou Leipzig, en attendant que l’Europe interdise tout vol de nuit dans les pays de l’Union.