Lettre Ă  Elio Di Rupo

Monsieur le Président,

Votre temps est prĂ©cieux et vous n’ĂȘtes pas un adepte de la langue de bois.

J’espĂšre que vous me permettrez donc d’ĂȘtre direct.

Comment pouvez-vous dire ce matin Ă  la PremiĂšre RTBF, que le PS est tenu de disperser les vols au-dessus de la ville la plus densĂ©ment peuplĂ©e du pays Ă  cause d’une dĂ©cision de justice, alors que la Cour de Cassation a cassĂ© cette dĂ©cision de la Cour d’Appel flamande de Bruxelles, parce qu’elle ne respecte pas la sĂ©paration des pouvoirs et
que la Cour exige prĂ©cisĂ©ment que c’est au pouvoir politique Ă  dĂ©finir la politique aĂ©rienne.

Ou vous ne connaissez pas le dossier et alors il vaut mieux vous abstenir de rĂ©pondre n’importe quoi. Ou vous savez trĂšs bien que la Cour de Cassation vient de casser ce jugement et vous comptez sur l’ignorance, ou la complaisance, de la journaliste pour donner rĂ©ponse
mensongÚre à une auditrice, non autorisée à vous répondre.

Lorsque vous parlez de tous les efforts fournis par Madame Onkelinx, faut-il que je vous rappelle que les Bruxellois lui doivent 2 mesures « courageuses » : la création de la premiÚre route de nuit au-dessus de la ville (par Schaerbeek et Molenbeek) et le discret déplacement de la
route du ring au-dessus de Laeken, Jette et Ganshoren, en passant rĂ©guliĂšrement au-dessus de zones trĂšs densĂ©ment peuplĂ©es, cependant protĂ©gĂ©es indirectement par la zone interdite (sans aucune dĂ©rogation) de l’AR de 1954.

C’est avec intĂ©rĂȘt que je lirai la rĂ©ponse du prĂ©sident national Ă  mes remarques et Ă  celles soulevĂ©es par le dĂ©putĂ© PS Bruxellois Parmentier , jointes en annexe.

Je convie en tout cas les candidats socialistes de Bruxelles de ne pas vous suivre dans vos injonctions, s’ils dĂ©sirent convaincre les Bruxellois qu’avec eux la rĂ©gion de Bruxelles-Capitale arrĂȘtera d’ĂȘtre la poubelle sonore de Zaventem, comme le dĂ©sirent le gouvernent flamand, avec le silence complice du PS wallon, qui estime dĂ©jĂ  avoir
assez fait en publiant les 2 routes Onkelinx au-desssus de Bruxelles.

Courtoisement vĂŽtre,

Yvan Vandenbergh