Faire respecter Bruxelles


« Faire respecter Bruxelles, nous nous y employons également dans le dossier des nuisances sonores du survol aérien de Bruxelles et de sa périphérie.

Nous savons Ă  qui nous avons affaire. A celui dont je disais encore rĂ©cemment au quotidien « Vers l’Avenir » qu’il est le spĂ©cialiste de la « martyrisation » Ă  bon compte. Un pauvre petit Calimero dont les larmes, on aurait dĂ» y songer au moment de l’accident, auraient suffi Ă  Ă©teindre sans difficultĂ© l’incendie du Marly.

Un ministre francophone se serait permis le quart du dixiĂšme de ce que Bert Anciaux a dĂ©jĂ  fait, son sort aurait Ă©tĂ© scellĂ© depuis longtemps. Mais voilĂ , notre homme est protĂ©gĂ© par la Flandre nationaliste. Nous savons une fois pour toutes qu’avec lui la loyautĂ© ne sera jamais au rendez-vous. Toute la vigilance doit dĂšs lors ĂȘtre exercĂ©e dans ce dossier du survol aĂ©rien de Bruxelles et de sa pĂ©riphĂ©rie par le ComitĂ© ministĂ©riel restreint et, au sein de celui-ci, par les vice-premiers ministres francophones.

Nous sommes respectueux de l’accord gouvernemental. Maintenant que la Cour de Cassation a levĂ© l’hypothĂšque de l’astreinte Ă  charge de l’Etat qu’avait prononcĂ©e un arrĂȘt audacieux d’une Chambre flamande de la Cour d’Appel de Bruxelles, il n’y plus aucune raison d’accepter d’agir dans la prĂ©cipitation. Au contraire, l’arrĂȘt du Conseil d’Etat qui a suspendu l’avant-dernier plan du ministre Anciaux, celui du 3 dĂ©cembre, garde toute son autoritĂ©. Prendre en compte la sĂ©curitĂ©, la densitĂ© de la population, l’objectivation des nuisances sonores sur base d’un cadastre du bruit, sont autant de prĂ©alables Ă  rencontrer avant l’Ă©laboration d’un plan dĂ©finitif.

Le gouvernement bruxellois doit maintenir auprĂšs du gouvernement fĂ©dĂ©ral son exigence d’ĂȘtre pleinement associĂ© Ă  toute dĂ©cision se rapportant soit Ă  l’Ă©laboration d’un nouveau plan, soit Ă  l’avenir de DHL.

L’avenir de l’aĂ©roport de Bruxelles-National sera un des enjeux majeurs de la campagne Ă©lectorale rĂ©gionale Ă  Bruxelles. Sur cette question aussi, nous voulons parler clair et nous prenons des engagements prĂ©cis. Nous ne pouvons accepter que cet aĂ©roport, dont l’activitĂ© est totalement dĂ©pendante du rayonnement europĂ©en et international de Bruxelles, rĂ©serve ses nuisances environnementales aux Bruxellois des 19 communes et de la pĂ©riphĂ©rie et n’accorde ses avantages Ă©conomiques, notamment en termes d’emplois, Ă  la seule Flandre. Notre prioritĂ© est de rĂ©duire les nuisances sonores nocturnes. A dĂ©faut de pouvoir exiger Ă  brĂšve Ă©chĂ©ance la fermeture d’un aĂ©roport si proche d’un centre urbain, ce qui se conçoit depuis longtemps pour d’autres aĂ©roports en banlieue d’une grande ville, nous refusons que la BIAC cherche Ă  imposer une augmentation du plafond de 25.000 mouvements nocturnes autorisĂ©s par an Ă  l’aĂ©roport de Bruxelles-National.

Tant Didier Gosuin que moi-mĂȘme avons dĂ©jĂ  rĂ©agi avec fermetĂ© Ă  ce coup de Jarnac portĂ© par la BIAC Ă  l’accord du gouvernement fĂ©dĂ©ral concernant les activitĂ©s de DHL en Belgique. Le gouvernement bruxellois devra tĂŽt ou tard prendre attitude de maniĂšre encore plus dĂ©cidĂ©e dans ce dossier. Nous lui donnons rendez-vous au plus tard, s’il nous est donnĂ©, Ă  la nĂ©gociation pour la formation du prochain gouvernement rĂ©gional bruxellois. Quant Ă  nous, notre discours et notre engagement en campagne Ă©lectorale seront sans ambiguĂŻtĂ©. »
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