Des mesure provisoires urgentes s’imposent
dans le ciel bruxellois

Bruxelles Air Libre Brussel ne peut accepter le statu quo pour le survol de Bruxelles, pendant les 8 mois nĂ©cessaires pour constituer le cadastre du bruit rĂ©el, tel qu’annoncĂ© vendredi par le Premier Ministre. L’association demande au gouvernement de prendre des mesures provisoires urgentes.

Dans certains quartiers de Evere, Laeken, Schaerbeek et Jette, la vie est devenue impossible pour des dizaines de milliers de personnes supplĂ©mentaires. La tentative de « dispersion Ă©quitable » inachevĂ©e n’est en rĂ©alitĂ© rien d’autre que le dĂ©placement de la concentration des vols vers des quartiers plus densĂ©ment peuplĂ©s. Le nombre de ces survols va encore s’aggraver, suite l’accroissement du trafic Ă  partir de PĂąques. Les habitants de ces quartiers ne sont pas prĂȘts Ă  endurer cela pendant les 8 mois d’Ă©tude et le gouvernement peut s’attendre aux mĂȘmes rĂ©actions qu’il a connues dans le Noordrand.
On a parlĂ©, Ă  juste titre, de la situation intenable du SUD-EST de Bruxelles et de sa pĂ©riphĂ©rie, force est de constater que le sort de l’EST et du NORD de la rĂ©gion de Bruxelles ne suscite pas autant d’intĂ©rĂȘt.

Bruxelles Air Libre Brussel se rĂ©jouit de voir le gouvernement prendre le temps nĂ©cessaire pour (enfin) rĂ©aliser son cadastre du bruit et pour Ă©tudier une nouvelle gestion responsable du trafic aĂ©rien. Mais pour cette association – qui dĂ©fend toutes les personnes survolĂ©es de la rĂ©gion bruxelloise – cela ne dispense pas le ministre de la MobilitĂ© de prendre les mesures transitoires urgentes indispensables pour mettre fin Ă  la situation injuste qui prĂ©vaut pour le moment. Le ministre pourrait dĂ©jĂ  commencer par respecter la loi, qui ne permet aucun survol des quartiers de Laeken couverts par l’AR de 1954.

Le ministre doit aussi mettre en œuvre, sans retard, les mesures inscrites Ă  l’accord de gouvernement au bĂ©nĂ©fice de toutes les zones densĂ©ment peuplĂ©es. A savoir : imposer Ă  tous les avions d’aller en bout de piste avant de dĂ©coller, exiger une montĂ©e plus rapide [[Imposer un gradient de montĂ©e de 7° au lieu de 4°
]], instaurer une police du ciel indĂ©pendante et interdire un certain nombre d’avions, au quota de bruit inadmissible.
Il doit aussi veiller Ă  percevoir, dĂšs Ă  prĂ©sent, les taxes prĂ©vues pour alimenter le fond FANVA (toujours vide) destinĂ© Ă  rĂ©parer le prĂ©judice que subiront les victimes inĂ©vitables des routes dĂ©finitives qu’il va tracer. Zaventem reste le seul aĂ©roport belge dont les victimes les plus Ă©videntes ne perçoivent aucune indemnitĂ©, en vue de les dĂ©dommager ou de leur permettre d’aller s’installer ailleurs.

Il serait temps aussi, que le ministre Anciaux dĂ©cide d’une limite Ă  placer au nombre de vols admissibles Ă  l’aĂ©roport urbain de Zaventem, avant que leur expansion certaine ne rende impossible toute gestion humaine des opĂ©rations de dĂ©collage et d’atterrissage [[American Airlines a manifestĂ© son intention d’installer son hub europĂ©en Ă  Zaventem et DHL vient de dĂ©cider de rapatrier Ă  ses vols de Metz Ă  Bruxelles, tandis qu’il rĂ©duit ses activitĂ©s Ă  Roissy, oĂč il licencie brutalement 900 personnes).]].

Bruxelles Air Libre Brussel attend une rĂ©ponse rapide pour que cesse cette situation inĂ©quitable, qui ne peut perdurer jusqu’Ă  PĂąques.