Mercredi à 16h, une délégation de Bruxellois survolés, rassemblée par Bruxelles Air Libre Brussel, a envahi la tour de verre du siège social de Deutsche Post à Bonn. Ils ont remis un courrier de mise en garde aux administrateurs de Deutsche Post, qui détiennent 100% du capital de DHL international. Ils ont aussi promis de revenir plus nombreux, si DHL persiste dans son intention de créer un grand hub européen à Bruxelles-National.

La délégation de Bruxellois survolés a été reçue par le Dr Sören Dengg, responsable du département « Gestion des Investissements ». Elle lui rappelé que Zaventem est un aéroport urbain qui se termine à moins de 2 Km de Bruxelles, une ville d’un million d’habitants. Ce n’est donc pas un lieu propice pour construire ce « Très Grand Centre de Tri » voulu par DHL, qui demande toute liberté pour doubler le nombre de ses vols de nuit et atteindre 39.000 mouvements par an.

Les Bruxellois ont aussi attiré son attention sur la pérennité de l’autorisation que le gouvernement Verhofstadt pourrait donner au projet de DHL. Rien ne garantit, en effet, que cette politique de vols de nuit sera maintenue par un prochain gouvernement, plus soucieux de la santé et de la sécurité des citoyens de Bruxelles. On a vu cela Orly, à Genève, ou même plus récemment à Francfort, où les vols de nuit vont être interdits.

Ils ont aussi détaillé l’instabilité du cadre juridique qui règne quant à ce projet. Les quelques 300.000 personnes survolées s’opposeront par tous les moyens de droit à un tel feu vert gouvernemental. .Des décisions de la Cour d’Appel et du Conseil d’Etat ont déjà fait droit aux revendications légitimes des citoyens d’avoir un sommeil réparateur. De nouvelles actions seront déposées par les riverains et les municipalités si ce projet DHL voit le jour, et ils iront jusqu’à Strasbourg, s’il le faut.

Bruxelles Air Libre Brussel a remis une lettre pour chacun des administrateurs de Deutsche Post et leur demande de tenir compte de tous ces éléments avant de prendre la décision d’investir des sommes considérables dans la construction de ce nouveau centre de tri, qu’ils n’auront probablement pas le temps d’amortir. C’est un investissement à hauts risques.

Les manifestants espèrent que Deutsche Post comprendra que le projet de leur filiale DHL n’est pas le bienvenu et que les citoyens de Bruxelles ne désarmeront pas, tant que Deutsche Post n’aura pas dit non à ce projet dangereux.

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