La prévention des risques d’une catastrophe aérienne majeure

En réponse à l’inquiétude légitime des riverains par rapport à son plan de dispersion du trafic aérien au-dessus de la Capitale, le Gouvernement s’est engagé à réaliser un cadastre des niveaux de bruit perçus au sol en cas de mise en oeuvre d’une telle politique. Le choix des routes aériennes et procédures de vols n’est cependant pas non plus sans incidence sur les niveaux de risque auxquels est soumise la population.
-# Parallèlement à la réalisation du cadastre du bruit, le Ministre s’est-il informé des niveaux de risque collectif engendrés par le survol continuel de la zone la plus densément peuplée du pays et des installations classées SEVESO de Neder-Over-Hembeek ?
-# Comment le Ministre définirait-il sa politique en matière de minimisation des conséquences d’un éventuel accident d’avion sur la capitale ?
-# Le Ministre est-il conscient du fait que, de l’aveu même des pompiers de Bruxelles, il serait très difficile voire impossible de faire face aux conséquences d’un éventuel crash d’avion qui surviendrait peu après le décollage, dans un des quartiers les plus denses de l’agglomération Bruxelloise ?
-# Face à ce genre de drame, aussi infime son risque d’occurrence soit-il du point de vue statistique, le Ministre considère-t-il que les survols systématiques et gratuits – c’est-à-dire non justifiés par des impératifs de gestion prudente du trafic aérien – des quartiers les plus densément peuplés du pays, sont utiles et raisonnables ?
-# D’après nos informations, BIAC et Belgocontrol seraient depuis quelques temps occupées à préparer l’installation d’« ILS » sur les pistes 07 de l’aéroport de Bruxelles-National. L’installation de ces systèmes de guidage électronique des avions sur une des deux pistes parallèles (ou les deux) permettrait à BIAC et à Belgocontrol de programmer, à Bruxelles-National, des atterrissages d’Ouest en Est, avec survol en rase-mottes de la Capitale. Le Ministre est-il au courant de ce projet ? En a-t-il approuvé la mise en œuvre ?

Bert Anciaux, ministre (en français): Une étude des risques est en cours.
Le risque est très bas et rien ne permet de penser que la situation sera rendue pire par les changements de procédure convenus par le gouvernement.
Les riverains de Bruxelles-centre n’ont rien à craindre; il serait démagogique de prétendre le contraire. Le plan répond aux exigences.
L’installation d’un ILS sur les pistes 07 n’est pas en préparation, mais c’est une option étudiée.

Marie Nagy (ECOLO): Je me pose la question de l’évaluation des risques, Seveso en particulier. Comment réagissez-vous aux déclarations des pompiers qui annoncent que leurs possibilités d’action seraient inexistantes en cas d’accident ? Il est normal que le ministre dise comment on étudie cette problématique. Tant mieux si le risque est statistiquement limité, mais le risque zéro n’existe pas. En ce qui concerne l’ILS, je suis en partie rassurée. Vous nous dites qu’on en est au stade des études.

Heureusement, c’est envisagé. Cela signifie que l’on permettrait à BIAC de voler d’Est en Ouest, et d’utiliser les pistes d’une manière qui permettrait de survoler l’agglomération bruxelloise.

Bert Anciaux, ministre (en français): Cela ne fait pas partie de mon plan de dispersion.

Marie Nagy (ECOLO): Dans quel cadre se situe l’ILS ?

Bert Anciaux, ministre (en français): On étudie les conséquences de l’installation de l’ILS. Par rapport à votre première question, je collabore avec la même société spécialisée que Mme Onkelinx et Mme Durant.

Marie Nagy (ECOLO): Mais que ressort-il de cette collaboration ?

Bert Anciaux, ministre (en français): Une étude, mais elle n’est pas encore réalisée.