Communiqué de presse Bruxelles Air Libre Brussel :
Le conseil des ministres a approuvĂ© vendredi 4 avril le projet d’arrĂȘtĂ© royal portant approbation du troisiĂšme contrat de gestion entre l’Etat et Belgocontrol, qui fixe notamment les redevances du contrĂŽle aĂ©rien pour les dĂ©collages et les atterrissages dans les aĂ©roports belges. Les nouveaux tarifs sont trĂšs nettement plus favorables Ă lâaĂ©roport de Bruxelles-National quâaux aĂ©roports rĂ©gionaux (jusquâĂ 46% de diffĂ©rence !). Pourquoi favoriser ainsi lâaĂ©roport de Bruxelles-National, alors que le survol de Bruxelles et les nuisances sonores qui en rĂ©sultent posent problĂšme depuis des dĂ©cennies et sont devenus un nĆud gordien pour lequel aucun gouvernement nâa jamais pu trouver une solution acceptable ?
Le bon sens voudrait quâon rationalise la navigation aĂ©rienne Ă lâĂ©chelon de la Belgique entre ses 5 aĂ©roports, avec, par exemple, le fret Ă LiĂšge, le low-cost Ă Charleroi, les voyages dâaffaires et le tourisme longue distance Ă Bruxelles, et dâautres activitĂ©s Ă Anvers et Ă Ostende. Mais non, chaque rĂ©gion fait son business aĂ©roportuaire dans son coin, parfois jusquâĂ lâabsurditĂ© !
On sait que le dĂ©veloppement de lâaĂ©roport de Zaventem â pĂŽle aĂ©rien autoproclamĂ© de la Flandre â est un projet cher au cĆur du gouvernement de Kris Peeters, en dĂ©pit du fait que lâactionnaire majoritaire est un fonds de pension canadien et malgrĂ© les rĂ©alitĂ©s pourtant Ă©videntes du terrain : aĂ©roport totalement mal placĂ© par rapport aux vents dominants, Ă 2km dâune ville dâun million dâhabitants, complĂštement enclavĂ© en milieu bĂąti par suite dâune carence totale de politique cohĂ©rente dâamĂ©nagement du territoire. Il y en a dĂ©cidĂ©ment qui se bercent dâillusions mĂ©galo ou qui cultivent les conflitsâŠ
On finit par se demander si les partis francophones de la majoritĂ© ont baissĂ© culotte devant les dĂ©sidĂ©ratas et les ambitions du gouvernement flamand en Ă©change de la latitude de dĂ©velopper comme bon leur semble « leurs » aĂ©roports wallons. Est-ce pour cette raison que ces mĂȘmes partis, aprĂšs avoir acceptĂ© les routes aĂ©riennes Chabert puis Canal en plein milieu de la capitale, ont entĂ©rinĂ© avec le plan Wathelet la dispersion intĂ©grale des survols Ă basse altitude au-dessus de communes urbaines (dont certaines affichent des densitĂ©s de population jusquâĂ 13.000 habitants/km2 !) ? En arguant mollement que la seule solution est de « diluer » ( !) les nuisances, alors quâelles sont en fait maximisĂ©es parce quâelles touchent un bien plus grand nombre de personnes. Et le facteur de risque, dĂ©jĂ non nĂ©gligeable, est encore multipliĂ©. Ă Amsterdam, le souvenir de la catastrophe de Bijlmermeer de 1992 est toujours vivace.
Disperser toujours plus pour faire voler encore davantage dâavions, câest ce qui se murmure Ă Bruxelles depuis la mise en Ćuvre de la derniĂšre phase du plan Wathelet. Le nouveau contrat de gestion de Belgocontrol ne fait que renforcer les soupçons des Bruxellois survolĂ©sâŠ
Personne de contact : VĂ©ronique de Potter 0497/90.62.52