BIAC remonte la pente

Sur son site internet ([->http://www.biac.be]) BIAC, la société gestionnaire de l’aéroport, annonce quelques bonnes nouvelles :  » Les résultats de BIAC pour 2003 reflètent une croissance de l’activité et une amélioration de la rentabilité, indiquant que les mesures de réduction des coûts et de relance de l’activité qui avaient été prises par BIAC immédiatement après les événements de l’automne 2001 ont porté leurs fruits. La rentabilité reste toutefois encore inférieure aux standards de l’industrie aéroportuaire « . Il est vrai que BIAC revient de loin. La crise de l’industrie du transport aérien, les attentats du 11 septembre 2001 et la faillite de la Sabena avaient porté plusieurs coups très durs à l’entreprise.

 » Le nombre de passagers s’est accru de 5,2 %, tandis que le volume de cargo a progressé de 13,1 %. Le chiffre d’affaires consolidé progresse de 6 % pour atteindre 271,4 millions d’euros « . L’augmentation plus importante du cargo par rapport aux passagers est une information inquiétante : alors le transport de fret n’a pas sa place à l’aéroport urbain de Zaventem, c’est pourtant ce secteur qui se développe le plus et il entre bel et bien dans les intentions du gestionnaire de l’aéroport de continuer à le développer en attirant de nouvelles compagnies de fret.

 » Le progrès de la qualité a été un des objectifs majeurs de 2003. Les efforts entrepris avec l’aide de tous les acteurs présents sur la plate-forme aéroportuaire se sont traduits par une amélioration générale de la qualité, reconnue par les passagers et par les compagnies aériennes comme en témoigne les récents sondages. Les améliorations sont telles que l’aéroport de Bruxelles se classe maintenant parmi les grands aéroports les plus ponctuels d’Europe « .

Voilà une information bien triomphaliste, qui demande à être replacée dans son contexte. Il y a 3 ans, alors que le trafic était beaucoup plus important (près de 100.000 mouvements annuels de plus qu’actuellement), Zaventem était un des aéroports européens les moins respectueux des horaires, parce que proche de la saturation.

L’amélioration de la ponctualité observée actuellement serait plutôt une conséquence de la diminution du trafic résultant de la disparition du hub Sabena. Et cela veut aussi dire que si le trafic augmente à nouveau (on parle de 450.000 à 600.000 mouvements annuels en 2010) les problèmes de retards risquent bien de réapparaître.