BRUXELLES Le nombre de manifestants présents au pied de la Bourse hier matin semblait être aussi flou que celui des avions passant toutes les nuits au-dessus de la tête des riverains de l’aéroport de Bruxelles-National.

Ils étaient mille selon la police, 4.000 selon les organisateurs et plus de… 10.000 selon un communiqué de l’Awacss, l’une des associations de riverains présentes, diffusé quelques heures après la manifestation.

Car c’est bien de riverains – néerlandophones comme francophones – dont il était question. Et plus précisément du ras-le-bol général de ces habitants, survolés de jour comme de nuit par des avions et lassés de vivre dans un bruit assourdissant, plus que nuisible pour leur santé. Huit associations au total (Bruxelles Air Libre, Awacss, Sterrebeek 2000, UBCNA/BUTV, Wake-Up Kraainem, Wakker Tervuren, Zonezes, et Decibel 25L) avaient lancé l’appel à la manifestation contre le plan de dispersion de vols du ministre de la Mobilité Bert Anciaux.

«Toutes et tous, nous demandons que cessent les vols de nuit, que soit annulé le plan de dispersion et que, surtout, l’on arrête de nous faire supporter ces nuisances sonores», explique un habitant de Woluwe-Saint- Lambert.

Une partie des riverains, le bourgmestre de Woluwe-Saint-Pierre Jacques Vandenhaute en tête, s’était d’abord rassemblée sur la place Dumon vers 9 h 30, afin de constater de… visu, à quels points les avions passent bas et font du bruit même un dimanche. Les associations du Noordrand, épargnées par ce plan au regard de ce que subit l’Oostrand, n’ont, quant à elles, pas pris part à la manifestation.