BRUIT DES AVIONS : LE DOSSIER DU SURVOL DE BRUXELLES FAIT DU SURPLACE ET LES FÉDÉRATIONS PATRONALES MENACENT DE BOYCOTTER LES ETATS GÉNÉRAUX

Ipost.be
26 juin 2023

Une nouvelle réunion des Etats généraux des acteurs liés au dossier du bruit des avions et du développement de Brussels Airport est prévue ce lundi 26 juin à 18h, mais les discussions n’avancent pas tellement. Après 8 rencontres, aucun Règlement d’ordre intérieur n’a été adopté et les fédérations patronales (BECI, UWE, FEB) menacent de boycotter les travaux de la plateforme. Elles dénoncent la sous-représentativité du monde économique par rapport aux riverains et aux bourgmestres. Elles refusent la mise en balance des intérêts économiques de l’aéroport avec les aspects environnementaux et santé. Sur le plan politique, rien n’avance. En tout cas, pas officiellement. On est à moins d’un mois de l’échéance du 21 juillet que s’est fixée le ministre Georges Gilkinet (Ecolo) pour accoucher d’un plan sur le survol de Bruxelles par les avions de l’aéroport national. Et vu l’ambiance actuelle au sein du Gouvernement fédéral, il y a de fortes chances qu’aucun dossier d’envergure en bouge. Les partis flamands exigent une loi sur les procédures de vol et refusent toute autorité de contrôle, alors que les partis francophones veulent une application stricte des jugements. Les riverains maintiennent leurs revendications : fin des vols de nuit, plafonnement des vols à 16.000 créneaux de nuit et refus d’augmentation du trafic cargo de 600.000 tonnes à un millions de tonnes à l’horizon 2023 comme le demande l’aéroport dans sa demande de renouvellement de permis, introduction d’une zone de basses émissions en l’air, instauration de limites sonores et de limites de fréquence.

En politique, il ne faut jamais se faire enfermer dans un agenda, c’est probablement l’erreur du ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) qui ne cesse d’annoncer qu’il présentera son plan « avions et survol » au conseil des ministres avant le 21 juillet, soit dans moins d’un mois.

Tous les partenaires de la Vivaldi sont très étonnés. Nommé le 1er octobre 2020, le ministre Gilkinet n’a avancé dans aucun dossier relatif à l’aérien et à l’aéroport national. Près de trois ans qu’il semble tourner en rond, qu’il promet, mais que rien n’est mis sur la table. Les autres partis de la majorité sont méfiants nous confie un collaborateur ministériel.

Loi sur les procédures de vol

Il semble que le vice-Premier Ecolo arrive avec un panel de mesurettes, qui seront à prendre ou à laisser, ce qui ne plaît pas du tout. Selon des observateurs, la méthode Ecolo n’est pas la bonne, le ministre Gilkinet ne consulte personne, il avance seul, entêté, obstiné, persuadé qu’il a raison. Les partis flamands exigent une loi sur les procédures de vol et refusent toute autorité de contrôle, les partis francophones veulent une application stricte des jugements et de revenir aux seules normes de vent qui n’ont pas été retoquées par la justice, soit celles de juillet 2013.