ec.europa.eu 24/11/2020
Alors que les traînées aériennes ont moins figuré dans nos cieux pendant la pandémie, une étude de l’UE publiée aujourd’hui révèle qu’elles font partie des émissions sans CO2 qui contribuent deux fois plus au réchauffement climatique que le CO2 des avions. [1] La recherche, menée par des scientifiques de premier plan, révèle que les émissions d’oxydes d’azote, de vapeur d’eau, de suie et de noir de carbone des moteurs à réaction étaient responsables des deux tiers de l’impact climatique de l’aviation en 2018. Transport & Environnement (T&E) a déclaré qu’il s’agissait d’une reconnaissance de la part de la Commission Européenne que les traînées doivent enfin être abordées.
Jo Dardenne, directeur de l’aviation chez T&E, a déclaré: «Cela confirme que les émissions de carbone ne sont que la pointe de l’iceberg lorsque l’on tient compte de l’impact de l’aviation sur le climat. Les contrails et autres effets non liés au CO2 de l’aviation doivent être combattus d’urgence pour éviter la crise climatique. L’UE devrait montrer l’exemple en veillant à ce que le trafic aérien ne rebondisse pas aux niveaux pré-COVID tout en incitant les avions à emprunter des itinéraires plus intelligents et à utiliser des carburants électroniques provenant de sources renouvelables. » Le rapport recommande d’utiliser des carburants propres pour réduire la quantité de polluants rejetés par les jets et de modifier les trajectoires de vol pour voler à une altitude plus basse, là où la formation de traînées est évitée. Les scientifiques notent que le réacheminement de moins de 2% des vols au Japon avait réduit l’effet de réchauffement des traînées de près de 60%. [2] Le rapport indique également que l’UE pourrait exiger le mélange de carburants électroniques dans tous les carburéacteurs vendus dans les pays européens. T&E a déclaré que l’UE ne pouvait pas se permettre d’attendre cinq à huit ans pour mettre en œuvre ces mesures, comme le propose le rapport, et qu’elles devaient être incluses dans la prochaine stratégie de mobilité durable et intelligente de la Commission, prévue en décembre. L’évitement des contraventions doit également être une priorité dans la révision du ciel unique européen, étant donné son potentiel à réduire considérablement l’impact de l’aviation sur le climat. La tarification des émissions sans CO2 sera également nécessaire pour inciter les compagnies aériennes à utiliser des trajectoires de vol respectueuses de l’environnement.
(Traduction de l’anglais)
Pour accéder sur le site de l’étude de l’UE, cliquez sur le lien ec.europa.eu au dessus de la date repris plus haut