Vols de nuit : il y a des vols qu’on comtabilise et ceux qui y échappent (sauf nos oreilles)

Rtbf.be
10/01/2020

Les vols de nuit plus nombreux que le quota autorisé, pourtant l’aéroport a respecté ses obligations.

Tous les mouvements d’appareils la nuit ne sont pas comptabilisés de la même façon à l’aéroport de Bruxelles-National

Il y a, en fait, une subtilité comptable. Pour 2019, l’aéroport annonce qu’il y eu 15.780 mouvements de nuits. En-dessous donc de la limite autorisée, qui est fixée à 16.000 par an. Mission accomplie donc, en tout cas officiellement. Parce qu’en fait, au total, ce que les oreilles des voisins de l’aéroport ont réellement entendu le nuit (entre 23h et 6h) en 2019, ce sont bien 17.347 mouvements d’appareils.

Il y a les vols qu’on comptabilise et ceux qui y échappent

Alors, où est la différence ? Pourquoi l’aéroport annonce 15.780 mouvements, alors qu’en vérité il y en a eu 1.500 de plus ?

Parce que ces décollages ou atterrissages supplémentaires sont en fait exclus du quota autorisé. Ils concernent les mouvements d’hélicoptères, les vols d’états, les vols militaires ou médicaux.

Ou encore les vols qui devaient partir avant 23h, mais ont dû être retardés pour une raison ou une autre et qui décollent finalement après le début des heures de nuit. Des subtilités comptables qui, on s’en doute, ne feront pas sourire les habitants voisins de l’aéroport de Zaventem.

Bruno Schmitz