L’aéroport mesure le bruit…à sa manière

issuu.com
14/05/2019

BAC tient-il compte des dernières lignes directrices établies par l’OMS, organisation à laquelle
la Belgique adhère ?
Or,
lorsque l’on se base sur les lignes directrices récemment adoptées par l’OMS (http://www.euro.who.int/en/health-topics/environment-and-health/noise/publications/2018/environmental-noise-guidelines-for-the-european-region-2018)
et en utilisant les données officielles de la Région de Bruxelles Capitale (http://document.environnement.brussels/opac_css/elecfile/Carto_bruit_avion_Bxl2016_BIL),
on sait que dans la Région de Bruxelles Capitale, le bruit de l’aéroport fait plus de 744.500 victimes, à savoir 63% de la population de Bruxelles. Sur base des mêmes lignes directrices, 60% des domiciles, 64% des écoles et 65% des hôpitaux subissent un impact.
Ces données sont calculées en utilisant les nouvelles lignes directrices de 45 dB Lden ; ceci est un indicateur du niveau de bruit calculé sur une journée entière.

Pendant
la nuit, pas moins de 117.000 personnes, soit 10% de la population, est affecté selon les nouvelles lignes directrices de 40 dB. L’OMS (http://www.euro.who.int/en/health-topics/environment-and-health/noise/policy/who-night-noise-guidelines-for-europe)
conclut que : “sleep disturbance is one of the most serious effects of environmental noise, causing both immediate effects and next-day and long-term effects” (notre
traduction : les troubles du sommeil constituent l’un des effets les plus graves du bruit dans l’environnement, causant à la fois des effets immédiats ainsi que des effets le lendemain et à long terme).
L’impact sur le sommeil n’est évidemment pas le seul problème de bruit lié au survol de Bruxelles. Le bruit crée notamment des problèmes de concentration aux enfants à l’école, des problèmes de santé avec un impact sur le système nerveux, sur le système cardiaque,
etc.

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Charles SIX