Appel aux présidents des partis politiques

Depuis des dizaines d’annĂ©es, l’exploitation de l’aĂ©roport de Bruxelles-National provoque des problĂšmes de santĂ© physique et mentale (mĂ©dicalement et scientifiquement avĂ©rĂ©s) Ă  un nombre toujours croissant de personnes survolĂ©es Ă  basse altitude, en raison des nuisances sonores et des Ă©missions de particules ultrafines, sans parler des risques de crash sur des zones densĂ©ment peuplĂ©es. La gestion par les AutoritĂ©s fĂ©dĂ©rales et rĂ©gionales compĂ©tentes pour le trafic aĂ©rien n’a jamais Ă©tĂ© de nature Ă  apporter des solutions aux problĂšmes rencontrĂ©s.

L’aĂ©roport de Bruxelles-National Ă©tant, pour des raisons historiques, trĂšs mal implantĂ© (Ă  dix kilomĂštres Ă  peine au nord-est du centre-ville), des centaines de milliers de personnes sont quotidiennement survolĂ©es, alors que des solutions pratiques existent pour minimiser leur nombre. Mais Ă©trangement et scandaleusement, ces solutions tardent depuis trop longtemps Ă  ĂȘtre mises en Ɠuvre.

Entre-temps, le trafic aĂ©rien (passagers et fret) n’a cessĂ© de croĂźtre de nuit comme de jour, les vols low-cost se sont multipliĂ©s et concurrencent de façon dĂ©loyale, Ă  cause de la non-taxation du kĂ©rosĂšne, d’autres modes de dĂ©placement plus Ă©cologiques.

Par consĂ©quent, l’association « Bruxelles Air Libre Brussel » vous demande instamment de faire du dossier « survol » un point prioritaire de vos programmes Ă©lectoraux relatifs aux Ă©lections europĂ©ennes, fĂ©dĂ©rales et rĂ©gionales de mai 2019 en y intĂ©grant les propositions suivantes :

  1. Le strict respect des normes de l’Organisation Mondiale de la santĂ© (OMS) relatives au bruit des avions, ainsi que de l’arrĂȘtĂ© « bruit » de la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale, avec « tolĂ©rance zĂ©ro », l’accĂ©lĂ©ration de la procĂ©dure de perception des amendes envers les compagnies aĂ©riennes en infraction, et en consĂ©quence le nĂ©cessaire maintien des normes de bruit au niveau rĂ©gional.
  2. La suppression des vols de nuit (dont le coût social dépasse largement le bénéfice économique), ou à tout le moins la fixation des horaires de nuit de 23h à 7h et le strict respect du quota annuel actuel des vols de nuit.
  3. La limitation Ă  250.000 mouvements de la capacitĂ© maximum de l’aĂ©roport, qui doit rester ainsi un «aĂ©roport urbain », en s’opposant au projet de doublement du trafic souhaitĂ© par Brussels Airport Company (BAC) et en stimulant de meilleures synergies de BAC avec les aĂ©roports rĂ©gionaux (low-cost, fret
), ce qui permettrait la crĂ©ation de nombreux emplois au niveau belge.
  4. L’utilisation de routes aĂ©riennes qui Ă©vitent le survol des zones densĂ©ment peuplĂ©es, et en particulier de la RĂ©gion bruxelloise, selon le principe reconnu au plan international d’approche Ă©quilibrĂ©e (balanced approach).
  5. Le recul de 1800 mĂštres du seuil de la piste 25L, et son utilisation d’une maniĂšre optimale de sorte Ă  rĂ©duire le nombre d’habitants survolĂ©s.
  6. La rĂ©alisation d’une Ă©tude sĂ©rieuse sur l’impact des particules ultrafines Ă©mises par le trafic aĂ©rien sur la santĂ© des populations survolĂ©es.
  7. En vue de freiner le rĂ©chauffement climatique, l’application au niveau fĂ©dĂ©ral d’une taxe de « transition Ă©cologique » Ă  tous les vols au dĂ©part de l’aĂ©roport, et le soutien au niveau europĂ©en Ă  la crĂ©ation d’une taxe sur le kĂ©rosĂšne.

Enfin, l’association « Bruxelles Air Libre Brussel » vous demande de vous engager Ă  dĂ©fendre impĂ©rativement les propositions Ă©noncĂ©es ci-dessus lors des nĂ©gociations de participation Ă  un futur gouvernement fĂ©dĂ©ral et/ou rĂ©gional.

 Bruxelles Air Libre Brussel asbl/vzw