Extraits de l’avis d’IEB pour l’enquête Quiet Brussels

Extraits
La cartographie du bruit des avions n’a pas été intégrée dans la suite de ces réflexions, compte tenu du caractère fluctuant de cette source de bruit et de la présence de zones calmes potentielles dans les zones survolées. Ce constat resterait d’actualité même si depuis, le plan de dispersion des vols mis en oeuvre en 2014 (abrogé en 2015) a suscité de nombreuses réactions des Bruxellois (fiche 54, p. 3 et note 2). Il s’avère par ailleurs que l’on ne peut se baser uniquement sur les plaintes car le « réflexe de plainte » n’est pas partagé dans tous les milieux de la même manière. Ainsi, il y a eu peu de plaintes dans la zone du canal alors que le bruit des avions y était objectivement plus important au vu des enregistrements des stations de bruit permanentes.
Nous proposons donc que, lorsque des plaintes collectives émanant d’un quartier où les sources de bruit se cumulent parviennent à Bruxelles Environnement, cet institut installe un appareil de mesure de bruit temporaire et mobile pour objectiver l’ensemble des nuisances sonores perceptibles dans l’espace public, et conclure, s’il y a lieu, à l’existence d’un point noir qui mérite une intervention ferme pour améliorer la situation.
Nous pensons (…) que le gouvernement doit décider d’une augmentation spécifique du budget pour la lutte contre le bruit.
Compte tenu de l’impact – encore trop peu reconnu – de la pollution sonore sur la santé publique (avec les coûts qu’elle entraîne pour le budget de l’Etat et de la Région) mais aussi au vu du découragement des habitant-e-s et usagers/usagères des quartiers qui, depuis des années, agissent, souvent en vain, contre la domination des tenanciers des sources de bruit, en particulier nocturnes (certain-e-s déjà sont partis du centre de la Ville ou ont déménagé hors de la RBC). Pour ces citoyens, il est indispensable que des effets réels du plan soient constatés à brève échéance.
D’ailleurs, il faut garder à l’esprit que le coût de l’inaction – en matière de bruit des transports exclusivement – se chiffre à plus de 500 millions d’euros par an. Quant à l’impact de la fête nocturne avec musique amplifiée, il n’a jamais été chiffré. Un chiffre pourtant est un indicateur alarmant du point de vue humain et budgétaire, à savoir l’augmentation des interventions en service d’urgence des hôpitaux pour coma éthylique, y compris parmi des adolescent-es.
IEB partage évidemment l’option que les dépenses relatives à des investissements physiques, notamment relatives à l’isolation acoustique des immeubles habités, doivent à terme être financées selon le principe du pollueur-payeur. IEB soutient également un mécanisme de péage urbain.