Communiqué de presse de Bruxelles Air Libre Brussel du 14 janvier 2019

A l’approche des élections européennes, fédérales et régionales de mai 2019, l’asbl « Bruxelles Air Libre Brussel » a lancé ce 14 janvier 2019 un « Appel aux présidents des partis politiques », comportant 7 propositions très concrètes. L’asbl demande instamment aux présidents de partis de faire du dossier « survol » un point prioritaire de leurs programmes électoraux et de s’engager à défendre impérativement ces propositions lors des négociations de participation à un futur gouvernement fédéral et/ou régional.

Dans son appel, l’asbl dénonce les problèmes de santé physique et mentale que l’exploitation de l’aéroport de Bruxelles-National provoque depuis des dizaines d’années à un nombre toujours croissant de personnes survolées, en raison des nuisances sonores et des émissions de particules ultrafines, sans parler des risques de crash sur des zones densément peuplées.

L’aéroport de Bruxelles-National étant, pour des raisons historiques, très mal implanté (à dix kilomètres à peine au nord-est du centre-ville), des centaines de milliers de personnes sont quotidiennement survolées, alors que des solutions pratiques existent pour minimiser leur nombre. Mais étrangement et scandaleusement, ces solutions tardent depuis trop longtemps à être mises en œuvre.

Dans son appel, Bruxelles Air Libre Brussel demande aux présidents de parti :

  • Le strict respect des normes de l’Organisation Mondiale de la santĂ© (OMS) relatives au bruit des avions, ainsi que de l’arrĂŞtĂ© « bruit » de la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale, avec « tolĂ©rance zĂ©ro » et accĂ©lĂ©ration de la procĂ©dure de perception des amendes envers les compagnies aĂ©riennes en infraction.
  • La suppression des vols de nuit (dont le coĂ»t social dĂ©passe largement le bĂ©nĂ©fice Ă©conomique), ou Ă  tout le moins la fixation des horaires de nuit de 23h Ă  7h et le strict respect du quota annuel actuel des vols de nuit.
  • La limitation Ă  250.000 mouvements de la capacitĂ© maximum de l’aĂ©roport, qui doit rester ainsi un «aĂ©roport urbain », en s’opposant au projet de doublement du trafic souhaitĂ© par Brussels Airport Company (BAC) et en stimulant de meilleures synergies de BAC avec les aĂ©roports rĂ©gionaux (low-cost, fret…), ce qui permettrait la crĂ©ation de nombreux emplois au niveau belge.
  • L’utilisation de routes aĂ©riennes qui Ă©vitent le survol des zones densĂ©ment peuplĂ©es, et en particulier de la RĂ©gion bruxelloise.
  • Le recul de 1800 mètres du seuil de la piste 25L, et son utilisation d’une manière optimale de sorte Ă  rĂ©duire le nombre d’habitants survolĂ©s.
  • La rĂ©alisation d’une Ă©tude sĂ©rieuse sur l’impact des particules ultrafines Ă©mises par le trafic aĂ©rien sur la santĂ© des populations survolĂ©es.
  • En vue de freiner le rĂ©chauffement climatique, l’application au niveau fĂ©dĂ©ral d’une taxe de « transition Ă©cologique » Ă  tous les vols au dĂ©part de l’aĂ©roport, et le soutien au niveau europĂ©en Ă  la crĂ©ation d’une taxe sur le kĂ©rosène.

Bruxelles Air Libre Brussel ASBL-VZW