Survol de Bruxelles: François Bellot à la manœuvre
Mis en ligne le 15/09/2016
Le monde économique, via le patronat flamand, réclame des avancées dans le survol de Bruxelles.
Pas de répit dans le dossier du survol de Bruxelles ! Alors qu’au printemps dernier, le gouvernement bruxellois annonçait sa décision d’aller en justice contre le fédéral, la pression est loin de redescendre à l’approche de l’automne. La rentrée est l’occasion, pour certains, de remettre ce dossier délicat au cœur des préoccupations.
L’appel à l’action vient, cette fois-ci, du nord du pays. A l’occasion de la reprise des activités du Voka, l’organisation des patrons flamands, son président Paul Kumpen a appelé le ministre-président Geert Bourgeois (N-VA) à sortir le dossier de l’impasse. « Des milliers d’emplois sont en jeu, a-t-il déclaré. L’aéroport crée 60.000 emplois directs et indirects. Après le port d’Anvers, c’est le plus grand moteur économique de notre pays. » Il a rappelé que Brussels Airport avait une valeur ajoutée de 3,2 milliards d’euros et avait enregistré un nombre record de visiteurs en 2015.
Ceci dit, selon Paul Kumpen, la croissance de l’aéroport est compromise tant que le fédéral et les Régions n’ont pas trouvé d’accord global sur le survol. « Un cadre stable et opérationnel doit être en place dès que possible. Nous demandons une révision claire et sans ambiguïté de la législation. »
Le ministre-président flamand a reconnu que « l’insécurité juridique actuelle était néfaste ». Il demande à la Région bruxelloise de faire preuve de « souplesse » : « Nous profitons tous de l’aéroport, nous devons aussi veiller à répartir équitablement le fardeau. Je compte sur le fédéral pour trouver une solution équilibrée. »
L’incertitude se manifeste aussi chez les compagnies aériennes. La semaine passée, plusieurs se sont inquiétées dans le Tijd de la fin de la marge de tolérance accordée depuis des années par la Région bruxelloise en cas de dépassement des normes de bruit. Cette décision de la ministre de l’Environnement Céline Fremault (CDH) doit entrer en vigueur en janvier. Selon Brussels Airport, sans cette marge, le nombre d’amendes exploserait : en 2015, il y en aurait eu plus de 7.000 au lieu de 1.300. Des recours ont été déposés au Conseil d’Etat. Les amendes pourraient amener les compagnies à chercher un autre aéroport.