PrĂšs de 18.500 tickets ont Ă©tĂ© vendus Ă l’occasion de la 22e Ă©dition de la journĂ©e Train-Tram-Bus, soit 1.000 de moins que l’an passĂ©. A Bruxelles, la JournĂ©e sans voiture a Ă©tĂ© un plein succĂšs. A quand une journĂ©e sans avion?
A la SNCB, qui organisait la journĂ©e conjointement avec les sociĂ©tĂ©s rĂ©gionales de transport en commun, on souligne que si l’on a vendu un peu moins de tickets cette annĂ©e, il faut y ajouter les voyageurs qui disposaient dĂ©jĂ d’un abonnement et les personnes de plus de 65 ans porteuses de leur carte plus.
Parmi les 18.500 billets vendus (8,5 euros en prĂ©vente et 10,50 euros dimanche) permettant de voyager sur tous les transports en commun du pays, 800 ont Ă©tĂ© acquis par des voyageurs dĂ©sirant prolonger leur trajet jusqu’au Luxembourg (11 et 13 euros).
Trains, trams et bus ont accueilli comme de coutume un public fort varié, parmi lequel de nombreux groupes de jeunes, soulignait-on à la SNCB.
A la cĂŽte, le tram a transportĂ© 13.000 voyageurs. Quant Ă la SNCB, elle a renforcĂ© ses trains de la mĂȘme maniĂšre qu’elle le fait en pĂ©riode touristique.
Les vélos devenus les voitures
Place Poelaert, dimanche, il fallait s’armer de patience pour parvenir jusqu’au petit village champĂȘtre installĂ© devant le palais de Justice, histoire de montrer que la campagne en ville ce n’est pas qu’un mythe.
Pour y arriver, ceux qui n’avaient pas pris leur vĂ©lo, avaient empruntĂ© les transports en commun de la Stib qui, pour l’occasion, Ă©taient gratuits et plus frĂ©quents qu’un dimanche normal.
Las! Si les cyclistes avaient pris la place des voitures sur les chaussĂ©es bruxelloises, ils avaient pris du mĂȘme coup leurs fĂącheuses habitudes. Il reignait en effet, Ă Bruxelles sans voiture, un fĂącheux « quitte-toi de lĂ que je m’y mette » oĂč les cyclistes agissaient comme les voitures Ă l’encontre des piĂ©tons qui ne savaient plus trĂšs bien oĂč marcher en toute sĂ©curitĂ©.
Et comme en plus, on avait dit Ă tout le monde de venir Ă vĂ©lo, sans pour autant prĂ©voir des parkings pour les deux roues, c’Ă©tait un peu la foire d’empoigne aux lieux des grands rendez-vous urbains de ce dimanche sans voiture.
Il restait tout de mĂȘme l’agrĂ©able sensation d’une ville sans bruit des voitures. Ah! Le silence en ville, se plaisait Ă commenter Ă l’envi le ministre de la MobilitĂ© Pascal Smet. Sans les voitures, oui mais c’Ă©tait sans compter que pour ce week-end, le ministre de la MobilitĂ© Renaat Landuyt, fĂ©dĂ©ral celui-lĂ , avait gratifiĂ© la capitale de survols supplĂ©mentaires d’avions. A quand un journĂ©e Bruxelles sans avion?, a-t-on plus d’une fois entendu dans la foule qui avait les yeux tournĂ©s vers le ciel.
Vu le succĂšs remportĂ© par la journĂ©e sans voiture, l’Ă©vĂ©nement aura bien sĂ»r Ă nouveau lieu l’an prochain. Je voudrais Ă©galement mettre en place, pendant l’Ă©tĂ©, une ou plusieurs autres journĂ©es sans voiture, limitĂ©es cette fois au centre historique, a indiquĂ© sans se dĂ©monter le ministre bruxellois de la MobilitĂ©, Pascal Smet.
Les différentes communes du centre historique (Bruxelles, Saint-Gilles, Ixelles) seraient alors reliées entre elles par des corridors réservés aux cyclistes et aux piétons, a expliqué le ministre.
M. Smet souhaite Ă©galement que la rue soit plus souvent laissĂ©e aux enfants. Il aimerait donc qu’il y ait plus d’Ă©vĂ©nements organisĂ©s dans les communes afin que les plus jeunes puissent prendre possession de l’espace.
Le ministre a également indiqué avoir observé ce dimanche un changement de mentalité chez les Bruxellois. Beaucoup de personnes ont participé à la journée sans voiture avec le sourire, a-t-il constaté.
Alors qu’environ un million de voitures sillonnent quotidiennement les rues de la capitale, seules 25.000 dĂ©rogations ont Ă©tĂ© accordĂ©es pour cette journĂ©e sans voiture. La police m’a confirmĂ© que beaucoup moins de gens utilisent leur dĂ©rogation, a ajoutĂ© le ministre. Tout cela montre que Bruxelles est prĂȘte pour devenir une ville avec moins de voitures. Beaucoup de gens m’ont d’ailleurs arrĂȘtĂ© aujourd’hui dans la rue pour me dire qu’il fallait moins de voitures Ă Bruxelles et plus de piĂ©tonniers, a-t-il poursuivi.
M. Smet a par ailleurs indiquĂ© que les commerces et les restaurateurs commençaient Ă©galement Ă comprendre qu’une ville sans voiture est une ville qui bouge plus. L’association des commerçant de la Grand Place, qui compte 120 membres, a ainsi demandĂ© au ministre que le quartier devienne un vrai piĂ©tonnier.
Le ministre prĂ©voit notamment de rendre Ă la Bourse sa vocation de place et d’en dĂ©mĂ©nager les arrĂȘts de bus.
A.G.