Monsieur le Premier Ministre,
Concerne : la lĂ©galisation d’une dispersion des vols non Ă©valuĂ©e
Votre gouvernement a chargé le Ministre de la Mobilité de préparer un projet de loi pour légaliser la pratique de dispersion des nuisances aériennes.
Vous ne pouvez ignorer le nombre de plaintes des citoyens opposĂ©s Ă cette pratique inhabituelle dans la gestion des aĂ©roports. Une pratique qui expose inutilement un nombre Ă©levĂ© de personnes aux risques et nuisances des survols et rend impayable l’expropriation des personnes rĂ©sidant sous les routes aĂ©riennes.
Par sa dĂ©claration gouvernementale, votre gouvernement s’est engagĂ© Ă rĂ©aliser un cadastre du bruit – commune par commune, quartier par quartier- avant de procĂ©der Ă la mise en place de cette nouvelle politique.
Vous avez cependant permis Ă votre ancien ministre de la MobilitĂ© de mettre un plan de dispersion en place Ă titre provisoire, avant tout Ă©tablissement d’un rĂ©el cadastre du bruit.
Vous savez, mieux que quiconque, que l’Ă©valuation de ce plan de dispersion provisoire est loin d’ĂȘtre terminĂ©e et que ses rĂ©sultats seront sujets Ă caution, vu que votre ministre de la MobilitĂ© ne dispose que de 3 sonomĂštres
(mal situés) pour enregistrer le bruit subi par les 19 communes de la région de Bruxelles Capitale.
Dans ces conditions, pensez-vous Monsieur le Premier Ministre, qu’il soit raisonnable de demander aux reprĂ©sentants du peuple de voter une loi qui lĂ©galise une pratique, dont les rĂ©sultats n’ont pas Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s ?
Ne pensez-vous pas que cette solution puisse ĂȘtre interprĂ©tĂ©e comme un coup de force destinĂ© Ă empĂȘcher le pouvoir judicaire d’intervenir en faveur des citoyens lĂ©sĂ©s par cette dispersion, si peu Ă©quitable ?
Ne risquez vous pas de créer un nouvel affrontement communautaire au parlement ?
La dispersion des vols, voulue par M. Bert Anciaux, n’a-t-elle pas suffisamment fait la preuve de son impraticabilitĂ©, pour vous attacher Ă la recherche d’une rĂ©partition des vols qui expose un minimum de citoyens Ă ses
nuisances, afin de pouvoir assurer un avenir durable Ă l’aĂ©roport urbain de Zaventem ?
Je vous prie de croire, Monsieur le Premier Ministre, en mes respectueuses salutations.
Yvan Vandenbergh,
un Bruxellois survolé