Question de Mme Simonne Creyf au ministre la Mobilité sur « le communiqué de presse groupe d’action Bruxelles Air Libre »

06.01 Simonne Creyf (CD&V): Dans un
communiqué de presse extrême, le groupe d’action
Bruxelles Air Libre (BAL) a fait savoir qu’il dissuade,
par le biais d’un programme d’action, de nouvelles
entreprises d’atterrir à Zaventem. Selon BAL, seule la Flandre cueille les fruits de la présence de l’aéroport au niveau de l’emploi et de l’économie, tandis que la Région de Bruxelles-Capitale subit la plus grande part des nuisances. En outre, BAL a indiqué que le ministre refuse la concertation.

Que pense le ministre des actions d’intimidation à
l’égard de nouvelles entreprises ? Quelles
initiatives le gouvernement peut-il prendre à et
égard ? Dispose-t-il de moyens légaux ? Des
mesures ont-elles déjà été prises ? Pourquoi le
ministre ne s’est-il pas encore concerté avec BAL ?
Des concertations ont-elles eu lieu avec d’autres
groupes ? Le cas échéant, pourquoi ? Quelle est la
plus-value de l’aéroport en matière d’emploi et
d’économie pour respectivement la Région de
Bruxelles-Capitale et la Flandre ? Quel est le
pourcentage des vols au-dessus de la Région de
Bruxelles-Capitale et au-dessus de la Flandre ?

06.02 Renaat Landuyt , ministre (en néerlandais)
: Des lettres d’intimidation ont en effet été envoyées
aux clients potentiels de l’aéroport. Le
gouvernement a adressé un courrier directement à
ces entreprises en soulignant qu’il n’y a pas de
problème. BIAC devrait réagir vivement contre ces
pratiques d’intimidation. Il s’agit d’une situation
pénible contre laquelle l’aéroport peut employer
tous les moyens légaux.

Je ne me suis concerté avec personne parce que je
souhaite rester aussi neutre que possible dans le
cadre de l’affinement ou de la finalisation du plan
de dispersion. Je reçois des informations du
service de médiation et je renvoie à ce service, bien
que j’aie parfois des doutes en ce qui concerne la
neutralité de certains médiateurs.

La plus-value que Zaventem représente pour la
Région de Bruxelles n’a jamais été calculée
précisément. Je n’ai connaissance d’aucune étude
scientifique en la matière mais il est évident qu’il
existe un lien étroit entre les deux. Cent % des vols
passent au-dessus de la Flandre puisque l’aéroport
est situé en Flandre. Il est plus difficile de calculer
le pourcentage de vols au-dessus de Bruxelles. Il
ne peut l’être qu’en tenant compte de toutes les
conditions de vent qui peuvent se présenter.

06.03 Simonne Creyf (CD&V): D’autres groupes
que BAL ont-ils entrepris des actions ? Que fera
BIAC?

06.04 Renaat Landuyt, ministre (en néerlandais):
Je n’ai connaissance que d’une lettre de BAL à un
client chinois. Il me semble logique que lBIAC
procède à une mise en demeure mais j’ignore si
c’est chose faite.

06.05 Simonne Creyf (CD&V): Il doit tout de
même exister des chiffres sur la plus-value en
matière d’emploi et de retombées économiques. Si
ce n’est pas le cas, il est temps d’y veiller. Le
ministre est très hésitant concernant le pourcentage
de vols au-dessus de Bruxelles. Ne peut-il vraiment
fournir de réponse ?

06.06 Renaat Landuyt, ministre (en néerlandais):
Je comprends la déception de Mme Creyff. Il existe
des études mais elles sont trop vieillies pour
pouvoir être utilisées. Il est très difficile d’établir la
distinction entre emplois directs et indirects.
06.07 Simonne Creyf (CD&V): C’est donc à tort
que des groupes d’action se fondent sur ces
chiffres.

L’incident est clos.

[Pour lire le communiqué de presse dont il est question dans cette intervention, cliquez ici->art845]