DHL privilégie la Belgique

WILLIAM BOURTON

Calmer le jeu. Tel semble ĂȘtre le mot d’ordre partagĂ© du gouvernement fĂ©dĂ©ral et de DHL, dans le dossier de l’extension des activitĂ©s du transporteur Ă  Bruxelles-National.

Du cĂŽtĂ© de l’exĂ©cutif, comme nous vous l’annoncions hier, on a dĂ©cidĂ© de nommer une personnalitĂ© extĂ©rieure au monde politique pour nĂ©gocier avec DHL les modalitĂ©s de son extension. L’oiseau rare, qui devra avoir la confiance des cinq membres de la majoritĂ© violette (MR, VLD, PS, SP.A, Spirit), n’est pas encore connu.

Du cĂŽtĂ© du transporteur allemand, on renonce tacitement (mais par Ă©crit) au chantage Ă  la dĂ©localisation. Dans un courrier adressĂ© au Premier ministre Guy Verhofstadt, qu’un bon vent nous a glissĂ©, le patron de DHL, Uwe Dörken, dĂ©clare : « Notre sociĂ©tĂ© mettra tout en œuvre pour faire rĂ©ussir l’option prĂ©fĂ©rentielle de l’expansion Ă  Bruxelles-National et coopĂ©rera activement Ă  l’Ă©tude de faisabilitĂ© d’un site alternatif en Belgique ».

On s’en souvient, le 16 janvier dernier, le gouvernement fĂ©dĂ©ral annonçait Ă  DHL qu’au 1er septembre 2004, elle serait fixĂ©e sur sa demande d’extension. Et de prĂ©ciser que si cette opĂ©ration se rĂ©vĂ©lait environnementalement (et politiquement) impossible Ă  Zaventem, une solution alternative serait proposĂ©e sur un aĂ©rodrome rĂ©gional. Pourtant, depuis, la polĂ©mique n’a cessĂ© d’enfler, tant sur la volontĂ© rĂ©elle de DHL de maintenir son QG sur le sol belge que sur la rĂ©solution du gouvernement Ă  le conserver.