BRUXELLES Sa façon de gérer les problèmes liés aux nuisances de l’aéroport de Bruxelles-National vaut au ministre fédéral des Transports et de la Mobilité de n’avoir pas que des amis.
Nous apprenons qu’en milieu de semaine, Bert Anciaux a trouvé dans son courrier électronique un e-mail le menaçant ni plus ni moins de mort.
Rédigé en français, le courriel promettait au jeune Anciaux de ne plus vivre que cinq jours au maximum.
Bert Anciaux, qui peut craindre les excités, a porté plainte pour menaces de mort et harcèlement. Le parquet de Bruxelles n’a pas pris les menaces à la légère.
Selon nos infos, la police fédérale a fini très vite par identifier l’origine du courrier électronique: un… ingénieur (francophone) habitant Sterrebeek, pas loin de Bruxelles-National.
L’individu a été interpellé mercredi soir. Il n’a pas nié les faits ni parlé de plaisanterie. Il s’est dit excédé par la politique menée par Bert Anciaux et a notamment expliqué qu’il ne pouvait plus dormir, la nuit, depuis que le ministre avait imposé son plan de survol de la Région bruxelloise.
Le parquet de Bruxelles l’a fait mettre à sa disposition. Concrètement, l’ingénieur a passé la nuit de mercredi à jeudi – probablement sans fermer l’oeil non plus – dans un cachot.
Hier matin, il était présenté au parquet.
La magistrate a hésité pour le mandat d’arrêt.
Le Sterrebeekois a finalement été remis en liberté, après midi. Pour autant, l’affaire se poursuit néanmoins sur le plan judiciaire.
Gilbert Dupont
© La Dernière Heure 2004