Une feuille de route pour un avenir durable de lâaĂ©roport de Zaventem
Ni la concentration des vols sans aucune expropriation, ni leur soudaine « dispersion Ă©quitable » au-dessus de quartiers anciens et densĂ©ment peuplĂ©s, nâont rĂ©ussi, jusquâici, Ă dĂ©finir un modĂšle stable, durable et acceptable pour cet aĂ©roport urbain.
Les stratĂ©gies Ă la petite semaine du gouvernement, lâopacitĂ© des dĂ©cisions, le protectionnisme des uns et des autres, et lâaffairisme Ă courte vue de son gestionnaire, ont conduit lâaĂ©roport dans lâimpasse oĂč il rĂ©side aujourdâhui.
Les experts, les Ă©conomistes, les juristes et les mĂ©decins de lâassociation Bruxelles Air Libre Brussel ont tentĂ© dâobjectiver la situation et de rechercher des solutions durables, qui tiennent compte de toutes les composantes de la situation : Ă©conomie, emploi, concurrence, mobilitĂ©, sĂ©curitĂ©, environnement, habitabilitĂ© de la ville, sommeil et santĂ© des personnes survolĂ©es, leur productivitĂ© au travail et leur qualitĂ© de vie. Les derniers Ă©lĂ©ments ont souvent Ă©tĂ© nĂ©gligĂ©s, parce que non chiffrĂ©s et parce que la taille modeste de lâaĂ©roport, jusquâen 1990, limitait lâimpact de ses nuisances.
« Ce sont les Bruxellois qui bloquent la situation, en contestant le survol de leur région. »
Câest vrai, tout serait tellement plus simple sâil nây avait pas Bruxelles !
Mais voilĂ , la piste de dĂ©collage principale de lâaĂ©roport sâarrĂȘte Ă moins de 2 Km dâune ville dâun million dâhabitants, qui est lĂ depuis bien plus longtemps que lâaĂ©roport.
Difficile de lâoublier, si on dĂ©sire exposer le moins de gens possible Ă ses nuisances.
Difficile aussi de lâoublier, si on veut trouver une solution durable pour y maintenir une activitĂ© aĂ©rienne, malgrĂ© lâimprĂ©voyance de la Flandre au niveau de lâamĂ©nagement de son territoire.
Soit le Gouvernement veut dĂ©velopper une infrastructure aĂ©rienne et un « hub » de taille europĂ©enne en Belgique, et ce nâest certainement pas Ă lâaĂ©roport urbain de Zaventem quâil peut espĂ©rer y parvenir.
Soit il veut maintenir une activité aérienne à Zaventem, et alors il doit en réduire les activités et les capacités.
Il nây a pas dâautre choix possible. Cette feuille de route est une contribution de la sociĂ©tĂ© civile Ă la recherche dâune solution durable pour le maintien dâune activitĂ© aĂ©rienne Ă Zaventem.
Bruxelles Air Libre Brussel asbl/vzw
Un plan en 10 points pour le maintien de Zaventem
# Un aĂ©roport urbain spĂ©cialisĂ© dans le transport de passagers dĂ©lestage des autres fonctions vers dâautres aĂ©roports mieux situĂ©.
# Priorité aux destinations européennes de point à point, distantes de plus de 600 Km une taxation dissuasive sera appliquée aux autres destinations
# Fermeture de lâaĂ©roport de 23 heures Ă 07 heures afin de garantir une nuit rĂ©paratrice Ă chacun
# Liaison rapide avec la gare TGV de Bruxelles Midi Ă©quipĂ©e pour lâenregistrement et lâacheminement des bagages (check-in). LâintermodalitĂ© des transports devra y favoriser les transports les moins polluants
# Interdiction de survol de TOUTE zone densĂ©ment peuplĂ©e Ă moins de 2.000 m. dâaltitude câest la rĂšgle dâapplication Ă lâintĂ©rieur du pĂ©riphĂ©rique parisien, Ă la fois pour des raisons de sĂ©curitĂ© et de santĂ© publique.
# Politique dâamĂ©nagement du territoire destinĂ©e Ă RETABLIR des couloirs non habitĂ©s et Ă maintenir les zones agricoles et industrielles indemnisation des personnes les plus exposĂ©es, qui doivent pouvoir sâinstaller ailleurs sans frais.
Il y a lieu de se rapporter aux Directives europĂ©ennes 2002/49/CE et 2002/30/CE qui traitent respectivement de l’Ă©valuation et de la gestion du bruit dans l’environnement et des restrictions d’exploitation liĂ©es au bruit gĂ©nĂ©rĂ© par les aĂ©roports de la CommunautĂ©. Bref, le Parlement europĂ©en et le Conseil de l’union europĂ©enne demande :
# que l’on diminue autant que possible le nombre de personnes exposĂ©es aux nuisances,
# que les personnes concernĂ©es (en l’occurrence tous les survolĂ©s) soient informĂ©es clairement des projets des pouvoirs publics et consultĂ©es,
# que les nuisances soient rĂ©duites autant que possible Ă la source (l’aĂ©roport),
# qu’une cartographie du bruit soit Ă©tablie selon certaines rĂšgles (voir les annexes de la Directive) et
# que des plans d’action soient Ă©laborĂ©s par les pouvoirs publics dans l’esprit prĂ©conisĂ© par la Directive.
Refus de tout permis de bùtir résidentiel, sous ces couloirs aériens prioritaires obligatoires
# Recul des seuils de pistes et augmentation du gradient de montée. Ces 2 mesures combinées doivent contribuer à limiter le nombre de personnes survolées.
# Modification de la licence dâexploitation de BIAC
LâEtat doit renforcer les contraintes environnementales de cet opĂ©rateur privĂ© et supprimer lâobligation faite Ă BIAC de garantir un rythme 80 mouvements dâavions Ă lâheure, afin que lâaĂ©roport reste supportable pour les citoyens survolĂ©s
# CrĂ©ation dâune autoritĂ© de contrĂŽle indĂ©pendante chargĂ©e du respect des routes et procĂ©dures.
Cette autoritĂ© constatera et verbalisera de maniĂšre dissuasive les infractions constatĂ©es, elle fournira aussi les cartes et chiffres demandĂ©s par le mĂ©diateur pour lâaĂ©roport
# Augmentation des redevances dâatterrissage
Lâaugmentation du montant des redevances, sur cette plate-forme, incontournable pour lâEurope, garantira sa rentabilitĂ©, malgrĂ© la diminution du nombre de mouvements liĂ©e Ă sa spĂ©cialisation.