Moustique.be 26 septembre 2024
Pour réduire les émissions de CO2, le Réseau Action Climat propose une « taxe grands voyageurs » et d’autres mesures impactant principalement les ménages aisés.
La mise en place d’une « taxe grands voyageurs » serait une réponse directe à la nécessité de diminuer les émissions liées au transport aérien, selon le Réseau Action Climat. Cette taxe, inversement proportionnelle aux programmes de fidélité, augmenterait progressivement le coût des billets pour les passagers fréquents, rendant ainsi le transport aérien moins accessible aux voyageurs les plus réguliers. Le but est de réduire l’empreinte carbone du secteur, tout en générant des recettes importantes et en renforçant l’équité entre les citoyens.
Impact des carburants alternatifs
Les carburants de synthèse et biocarburants sont jugés « insuffisants » par le Réseau Action Climat pour atteindre les objectifs fixés par l’accord de Paris. Une réduction immédiate du trafic aérien est jugée nécessaire, d’autant que l’aviation représentait 7% des émissions de CO2 françaises en 2019. L’instauration d’une « taxe grands voyageurs » permettrait, selon leur modélisation, de réduire les émissions de 13,1%. Cette mesure serait surtout ciblée sur les voyageurs fréquents et générerait 2,5 milliards d’euros de recettes.
Transition équitable
Le Réseau Action Climat défend aussi des mesures telles que l’interdiction des jets privés, la suppression de vols courts et la mise en place d’un quota d’un aller-retour par an et par personne. Ces propositions visent à sécuriser la relance ferroviaire tout en renforçant l’équité fiscale entre les citoyens. L’organisation souligne que les ménages les plus riches, représentant 20 % de la population, concentrent 42 % des émissions liées au transport aérien, principalement pour leurs loisirs.