Etienne Schouppe veut ramener les normes de vent à 5 nœuds sur toutes les pistes

Etienne Schouppe veut ramener les normes de vent à 5 nœoeuds sur toutes les pistes. Le secrétaire d’Etat à la Mobilité veut porter l’altitude de virage des avions à 1 000 m. La conséquence est que Bruxelles et sa périphérie Est seront davantage survolés.

-* Astreintes : le fédéral viole ses propres lois
-* 875 000 plaintes
-* « Je ne fais qu’appliquer les normes internationales »

Ça se réchauffe sur le front du bruit des avions de Bruxelles-National. Et pour cause. Le secrétaire d’Etat à la Mobilité Etienne Schouppe (CD&V) a pratiquement finalisé son plan de gestion tant attendu du dossier. Dans une sortie, vendredi, chez nos confrères du « Het Laatste Nieuws », il a levé un coin de voile sur ses intentions qu’il nous a d’ailleurs confirmées (lire ci-dessous). Son projet vise à fixer les normes de vent à cinq nœuds (vent arrière) nuit et jour sur toutes les pistes contre, pour l’instant, respectivement sept nœuds sur la piste 25 et zéro nœud sur la plus courte piste 02 (atterrissages)/20 (décollages).

Derrière les arguments visant à indiquer que ces chiffres sont internationalement reconnus, il ressort, à l’analyse, que cette option entraînera un accroissement de l’usage annuel de la piste 02/20. Elle sera utilisée à 25 pc (soit 80 jours par an) contre 10 pc actuellement (moins de 40 jours). La conséquence directe est une augmentation des nuisances pour les riverains de plusieurs communes de l’Oostrand : Crainhem, Wezembeek-Oppem, Woluwe-Saint-Pierre, Sterrebeek. Des communes du Brabant seront aussi davantage pénalisées, notamment Braine l’Alleud, La Hulpe et Waterloo. La fixation des normes de vent débouche de facto sur une refédéralisation des normes bruxelloises appelées à disparaître.

Selon nos informations obtenues à bonnes sources, le plan Schouppe prévoirait aussi deux nuits de concentration des mouvements sur la 20, deux nuits du même type sur la 25R, une nuit sur la 25L et deux nuits partiellement sans décollages ; la « route Chabert » qui traverse Bruxelles de part et d’autre serait mise en service de façon permanente de jour comme de nuit.

Cet usage de la dite route entraîne une répartition du bruit des avions, en semaine, de la façon suivante : 30 pc des décollages sur le Noordrand (Vilvorde, Grimbergen, Wemmel), 20 pc vers l’ouest sur Bruxelles (Haren, Evere, Schaerbeek, Bruxelles) et 50 pc des décollages sur l’Oostrand sur une seule trajectoire. Une modification des routes aériennes est au programme, car les avions ne devraient plus virer à 700 pieds au décollage, mais à 2.000 voire 3.000 pieds (soit 1.000 mètres en divisant par trois). Ce faisant, la procédure devrait soulager le nord de Bruxelles au détriment de Bruxelles et sa périphérie Est. Etienne Schouppe confirme, dans son plan, le projet d’installation d’un ILS (instrument d’aide à l’atterrissage) sur la piste 07 L (25R dans le sens inverse). On prête l’intention au secrétaire d’Etat de ne pas installer une autorité indépendante de contrôle et la mise au pas, voire la suppression du service de médiation. Il va de soi que ce plan, dont Etienne Schouppe s’empresse de dire qu’il n’est pas définitif, va susciter une levée de boucler de la part des riverains.