Pollution atmosphérique du trafic aérien : 3,8 millions de tonnes de CO² !

Le 13 septembre 2006 le député Willy Cortois a adressé au ministre de l’Environnement une question portant sur la pollution atmosphérique générée par l’extension du trafic aérien. Bruno Tobback y a répondu le 27 octobre.

La question de Willy Cortois (VLD) s’appuyait sur les chiffres cités par Belgocontrol : l’an dernier, 1,4 millions de vols au-delà de 8000 m d’altitude ont été enregistrés au-dessus du territoire belge, et près d’un million en-deçà de ce plafond. Il soulignait que la croissance du trafic aérien risquait d’annihiler les efforts imposés aux autres secteurs de l’économie pour rencontrer les objectifs de limitation d’émission de gaz à effet de serre. Le député souhaitait donc savoir si des études belges sur cet impact avaient déjà été réalisées et en particulier si la quantité de carburant consommée par els avions qui survolent le territoire belge avait été estimée.

Dans sa réponse, le ministre a convenu que la croissance actuelle du trafic aérien était particulièrement préoccupante du point de vue de l’impact sur le climat. Il a indiqué que le trafic aérien en Belgique générait annuellement 3,8 millions de tonnes de CO², et reconnu que les émissions de gaz à effet de serre de l’aviation internationale ne faisaient pas actuellement l’objet de mesures de limitation. Cependant, la Commission européenen planche actuellement sur une proposition législative visant cet objectif. Il a enfin indiqué que la politique scientifique fédéral menait actuellement une analyse scientifique du secteur aérien en rapport avec la politique climatique belge.

source : Chambre, QRVA 51 141, 30-10-2006, pp.27650-27651