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Des habitants bruxellois manifestent contre les vols de nuit au-dessus de la capitale :
(13-09-2025)
Mesures concrètes demandées à l'occasion de la Journée internationale pour l'interdiction des vols de nuit
Source : vrt nws (13 septembre 2025)
À l'occasion de la Journée internationale pour l'interdiction des vols de nuit, l'organisation environnementale flamande Bond Beter Leefmilieu et la coalition d'habitants 'Nous n'en dormons plus' se sont rassemblés ce vendredi matin sur la place des Martyrs, à Bruxelles, pour demander des mesures concrètes contre le survol de Bruxelles la nuit. Ils estiment que ces vols empêchent 100.000 riverains de dormir la nuit. Les manifestants ont interpellé les ministres flamands de l'Environnement Jo Brouns et de la Santé Caroline Gennez.
En juillet, l'instance flamande chargée d'examiner les contentieux en matière de permis avait annulé le permis d'environnement de l'aéroport national de Zaventem. Le motif invoqué à l'époque concernait le plafond annuel du nombre de mouvements d'avions et le resserrement des vols de nuit, qui restreignent l'exploitation de l'aéroport. Les personnes présentes ce vendredi à l'action de protestation veulent remettre la santé au centre du débat.
"Il y avait l'année passée 100.000 habitants avec des graves troubles du sommeil. Cela ne cause pas seulement des nuisances, mais a également un grand impact sur la santé mentale et physique", a déclaré Naomi Cambien, porte-parole de Bond Beter Leefmilieu. Le Conseil supérieur de la Santé estime que ces chiffres constituent une sous-estimation, puisqu'ils ne tiennent pas compte des pics sonores, uniquement des moyennes. "Nous demandons de supprimer progressivement les vols de nuit", a poursuivi la porte-parole.
Pour l'instant, les vols de nuit ne sont pas autorisés entre 23h et 6h du matin. Avant une éventuelle suppression des vols de nuit, les riverains demandent un changement d'horaire. "Nous aimerions obtenir que les avions décollent à 7h et non plus à 6h", a déclaré un habitant de la commune de Woluwe-Saint-Pierre, aussi affectée par les vols. "Cette mesure bénéficie à tout le monde", a-t-il affirmé, en parlant des riverains de toutes les communes concernées.
Le bourgmestre de Kraainem, commune à facilités du Brabant flamand, Bertrand Waucquez, soutient l'action de Bond Beter Leefmilieu. "L'idée est de marquer notre opposition aux vols de nuit. Il y a des impacts sur la santé non-négligeables. Ces impacts sont actuellement minimisés."
D'après le bourgmestre, les personnes exposées aux nuisances sonores des vols de nuit vivent jusqu'à trois ans de moins que les autres, ou peuvent développer des problèmes cardiovasculaires. "Ce n'est pas le cas de tout le monde. Mais globalement, nous revendiquons que ces aspects soient enfin pris en compte. Ce n'est jamais le cas, on ne pense qu'au business".
"L'aéroport de Bruxelles n'est pas en plein désert", souligne encore Bond Beter Leefmilieu. "Le sommeil est systématiquement perturbé bien au-delà de Rotselaar, Tervuren et Wemmel. Un bon sommeil est un besoin fondamental, au même titre que manger et boire", rappelait le cardiologue Marc Goethals.
