En un mot, la société BAC « Brussels Airport Company » voudrait par n’importe quel moyen doubler sa capacité !

Commentaire d’un de nos membres : Arnaud Feist se déchaine dans tous les medias contre la situation absurde devant laquelle échouent ses plans d’extension. C’est normal, il est là pour faire prospérer son entreprise.
Mais il se trompe de cible. En ciblant uniquement la Région bruxelloise, il pense s’attaquer au maillon le moins bien défendu.
Mais à tort. Tout le monde connait l’arrêté “Gosuin” et tout le monde l’a attaqué en vain.
Le responsable, ce n’est pas le Gouvernement bruxellois, mais bien Belgocontrol qui s’obstine dans l’illégalité en expédiant sur Bruxelles des avions trop bruyants.
Il faudrait donc conseiller à M. Feist et aux compagnies “lésées” d’attaquer Belgocontrol…..
Bon weekend
R.

 

Lecho.be
18 novembre 2016

Lawson Philippe

Brussels Airport veut accueillir 40 millions de voyageurs en 2040 contre 21 millions en 2000. © © Dominic Verhulst/Dotch.be

Brussels Airport veut accueillir 40 millions de voyageurs en 2040 contre 21 millions en 2000. ©  Dominic Verhulst/Dotch.be

LE RÉSUMÉ

Dans sa vision stratégique, Brussels Airport Company prévoit de porter l’emploi sur le site de 60.000 au total à 120.000 emplois en 2040.

Les dirigeants de la société de gestion de l’aéroport national envisagent la construction de deux nouvelles jetées et l’allongement de l’une des pistes parallèles de 900 m.

Ils souhaitent la création d’un Forum 2040 en vue d’un dialogue constructif avec les riverains.

Les dirigeants de Brussels Airport Company (BAC), la société gestionnaire de l’aéroport national, ont présenté jeudi les détails de leur vision stratégique pour doper le développement de la plateforme. Le plan, décliné en plusieurs axes, se veut ambitieux. « Le document est le résultat de plusieurs mois de préparation. Mais après les attentats du 22 mars dernier, cette vision stratégique montre que l’aéroport a l’ambition non seulement de revenir au même niveau que par le passé, mais aussi de devenir plus fort en s’affichant comme le meilleur aéroport performant d’Europe », annonce Marc Descheemaecker, président du conseil d’administration de BAC. Après cette brève introduction, il cède la tribune à Arnaud Feist, CEO de BAC, pour exposer le plan de l’entreprise. « Les aéroports sont aujourd’hui des moteurs de croissance de l’économie d’un pays comme l’ont été les routes, les voies d’eau et les gares. Nous voulons contribuer au développement économique de la Belgique », dit-il.

1 Augmenter la capacité de l’aéroport.

BAC part du constat que l’utilisation actuelle des pistes est un handicap à son développement. En temps normal, la capacité de l’aéroport est de 74 mouvements et 50 mouvements quand la météo est mauvaise. D’après Arnaud Feist, les conditions sont défavorables dans 12% des cas. L’objectif dans un premier temps est d’optimiser l’usage des pistes (utiliser deux pistes pour atterrir et décoller quelles que soient les conditions météo, utilisation de la piste diagonale 19, amélioration des procédures de vols, nouvelles technologies pour le contrôle aérien, etc.). Cette option permettra de passer de 74 à 84 mouvements par heure en temps normal et de 50 à 84 quand la météo est mauvaise d’ici 2020. À l’horizon 2040, l’ambition est d’arriver à 93 mouvements par heure en temps normal et de maintenir les 84 mouvements en cas de mauvais temps.

Pour y arriver deux options sont envisagées: allonger la zone de circulation (taxiway) à côté de la piste parallèle 25 gauche pour augmenter sa capacité, soit allonger la piste elle-même de 900 mètres (et le taxiway). Les riverains partagent cette option, mais pour eux, il faut allonger la piste d’au moins 1.800 mètres.

2 Construire de nouvelles jetées.

Pour absorber la croissance du trafic attendue, BAC prévoit de construire deux nouveaux terminaux. Il est question de faire des travaux d’extension à l’ouest de l’actuelle jetée A à l’horizon 2023 et de construire une nouvelle jetée C en 2035. La nouvelle construction sera érigée sur l’espace qui accueille actuellement les bureaux de BAC. Il s’agit du bâtiment Satellite. En effet, BAC qui a accueilli 23,5 millions de passagers en 2015 (21 millions de voyageurs en 2000) s’attend à en accueillir 40 millions en 2020. Le trafic cargo devrait également enregistrer une augmentation du tonnage. Il devrait passer de 690.000 tonnes de marchandises en 2000 à 925.000 tonnes en 2040. Dans le même temps, le nombre de mouvements qui étaient de 326.000 vols en 2000 passera 315.000 vols en 2040. Les dirigeants de la société de gestion de l’aéroport national rappellent aussi que les avions seront encore plus performants. Ils seront donc moins bruyants en 2040. Cette évolution positive de la performance des avions devrait entraîner une réduction de l’impact sonore. On passerait donc de 33.890 personnes touchées fortement par les nuisances sonores en 2000 à 8.580 personnes en 2040. En 2015, la population fortement touchée était de 15.060 personnes selon les relevés de deux universités (KUL, Gand). Il est aussi question de faire de Brussels Airport un site multimodal en diversifiant les modes de transport vers l’aéroport.

3 Création de 120.000 emplois.

D’après leurs calculs, les dirigeants de BAC annoncent que leur vision stratégique permettra de créer environ 60.000 emplois supplémentaires en 2040, ce qui revient à un doublement du nombre d’emplois directs et indirects actuels sur le site. D’après eux, l’emploi devrait grimper à 75.000 personnes en 2020 et à 85.000 travailleurs en 2025.

Par ailleurs, la valeur ajoutée de l’aéroport à l’économie belge est également en progression. Elle devrait doubler en 2040, en passant de 3,2 milliards d’euros actuellement à 6,4 milliards en 2040.  »

Ce qui est important pour nous, c’est de réaliser cette croissance de manière équilibrée entre les besoins économiques et les besoins des riverains