Réponse au mémorandum de désinformation de Monsieur FEIST (une info déjà donnée par Bruxelles Air Libre en mars 2011 et qui garde toute sa pertinence)

Aéroports et emplois : une analyse britannique livre des conclusions qui interpellent.

Des chercheurs britanniques viennent d’effectuer une recherche indépendante sur la question des aéroports créateurs d’emplois, vu qu’il n’existait encore rien de la sorte.


L’association Bruxelles Air Libre a envoyé récemment une copie de l’étude à toutes les personnes politiques concernées ainsi qu’aux économistes de notre pays (voir annotation (1)), espérant ainsi leur apporter une autre voix que celle du lobby aéronautique et de ses entreprises. Par ce communiqué l’association désire aussi prévenir la population de la face cachée de l’économie aéronautique. Jusqu’à présent, pour défendre leur cause, les associations de riverains d’aéroports militant contre les nuisances aériennes, ont essentiellement avancé les arguments de santé – bruit, troubles du sommeil, pollution atmosphérique, etc. – et de sécurité. A quoi les responsables politiques, les journalistes, les patrons, les syndicats, les citoyens lambda, répondaient invariablement : Oui, mais l’emploi mérite quelques – gros – sacrifices. Effectivement, quid de l’emploi ? Il a bien fallu que les associations se penchent sérieusement sur la question. Bien sûr, les aéroports créent des emplois, directs et indirects, personne ne dira le contraire. Mais, dans la réalité, combien d’emplois, quels emplois, à quel prix et avec quelles conséquences sur l’économie de nos pays?

Une étude indépendante :

Toutes les études faites auparavant sur la question « avions et emplois » ont été faites par le secteur du transport aérien lui-même. Ca sent un peu le parti-pris… Jamais les sphères politique, syndicale, universitaire et médiatique ne s’étaient donné la peine d’étudier sérieusement la question, et on se contentait le plus souvent de faire écho – sans les vérifier – aux allégations du secteur du transport aérien en matière d’emploi. Refusant d’avaler sans broncher les chiffres avancés par les opérateurs du transport aérien, par les décideurs politiques et même par la presse, les militants britanniques ont donc entrepris de faire faire une recherche indépendante sur la question, vu qu’il n’existait encore rien de la sorte.

Une étude professionnelle :

Brendon Sewill, économiste britannique réputé, s’est porté volontaire pour mener à bien ce travail, dont le fruit est un document d’une trentaine de pages dont vous trouverez la version [en français/en anglais] ci-joint.

Que pourraient apprendre les Belges de cette étude britannique ?

Tout d’abord, ce qui a été dit plus haut : que personne en haut lieu n’est bien informé sur la question de l’emploi dans le secteur du transport aérien et que tout le monde se contente de colporter des rumeurs. Ensuite : que le nombre d’emplois annoncés, voire promis, par les autorités et les opérateurs ne correspond jamais – loin s’en faut – à la réalité sur le terrain une fois que les infrastructures sont bâties et mises en service (et les deniers publics dépensés). Et que la comptabilisation des emplois directs et indirects témoigne souvent d’une grande imagination de la part des opérateurs du transport aérien et de la part des pouvoirs publics. Mais encore : que les dépenses faites par les ressortissants nationaux à l’étranger (voyages touristiques et voyages d’affaires confondus) sont systématiquement plus élevées que les dépenses des visiteurs étrangers en Belgique.

Une étude de fond valable pour tous les pays européens :

La voie aérienne est une route à double sens. Les autorités locales et nationales s’efforcent par tous les moyens d’attirer des investissements industriels et commerciaux et des emplois, mais elles se retrouvent le plus souvent confrontées au phénomène inverse : les investissements et les emplois sont « siphonnés » par le transport aérien dans d’autres pays, là où les salaires sont moins élevés, les conditions de travail révoltantes, les pouvoirs publics complaisants et les préoccupations environnementales inexistantes. Bruxelles Air Libre attend des dirigeants du pays qu’ils prennent (de ses dirigeants de prendre) sans a priori connaissance de cette étude, et espère que celle-ci produira un renversement de l’expansion aveugle et frénétique du trafic aérien qui n’est pas aussi pourvoyeur d’emploi qu’on le pense. Bonne lecture.

L’association Bruxelles Air Libre a envoyé récemment à toutes les personnes concernées (env. 900 destinataires) un exemplaire de cette étude : Les Bourgmestres de la Région de Bruxelles, du Brabant Flamand et du Brabant Wallon ainsi que les secrétaires communaux (dans les 2 langues pour Bruxelles + facilités) Les membres des Gouvernements Bruxellois, Flamand et Wallon Les parlementaires régionaux, fédéraux et européens Le Gouverneur du Brabant Flamand Les membres des commissions concernées Les trois principaux syndicats (FGTB/ABVV – ACV/CSC – ACLVB/SGSLB), dans les deux langues Inter environnement Bruxelles, BRAL, Bond Beter Leefmilieu et Inter Environnement Wallonie