Bruxelles Air Libre se retire de son action contre l’État belge

Bruxelles Air Libre se retire de son action en justice contre l’État belge relative aux infractions des avions aux normes de bruit bruxelloises.

Pour rappel, Bruxelles Air Libre avait obtenu par une ordonnance du 8 fĂ©vrier 2007 le droit de lever des astreintes pour les infractions aux normes de bruit bruxelloises commises par les avions en provenance ou Ă  destination de l’aĂ©roport de Zaventem.
(normes fixĂ©es dans l’arrĂȘtĂ© « bruit » dit « arrĂȘtĂ© Gosuin » du 27 mai 1998). L’Etat se dĂ©fend tant contre les astreintes levĂ©es par l’association que contre le jugement, et introduit un recours en Appel.

Tierce partie dans la procĂ©dure, la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale – a priori l’alliĂ©e naturelle et logique de Bruxelles Air Libre – a rendu en mars 2009 des conclusions arguant que le plan de vol du ministre Schouppe n’a plus rien Ă  voir avec les plans de dispersion Anciaux, ce qui – dixit la RBC – rend caduque l’action en justice de Bruxelles Air Libre. La RĂ©gion de Bruxelles-Capitale semble avoir « oublié » que bon nombre de composantes des plans Anciaux (notamment les routes aĂ©riennes) ont Ă©tĂ© maintenues dans le plan Schouppe, et que les normes de bruit bruxelloises continuent Ă  ĂȘtres violĂ©es quotidiennement.

Bruxelles Air Libre s’est donc retrouvĂ©e seule et en position de faiblesse face Ă  non plus deux adversaires, mais trois : l’État belge, la RĂ©gion flamande (autre tierce partie Ă  la procĂ©dure) et maintenant la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale.

Selon Bruxelles Air Libre, la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale espĂšre prĂ©server l’arrĂȘtĂ© Gosuin (attaquĂ© Ă  plusieurs reprises devant les tribunaux par l’État belge et la RĂ©gion flamande) sans en imposer ou laisser imposer par l’association Bruxelles Air Libre les astreintes dissuasives, mais continuer de percevoir des amendes administratives auprĂšs des compagnies aĂ©riennes.
Rappelons que, pour des raisons politiques, la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale n’a jamais voulu lever les astreintes (beaucoup plus lourdes que les amendes) qu’elle Ă©tait lĂ©galement autorisĂ©e Ă  exiger en vertu de ce mĂȘme arrĂȘtĂ© bruit.

Bruxelles Air Libre reproche Ă  la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale non seulement de dĂ©forcer devant les tribunaux l’association de dĂ©fense des Bruxellois survolĂ©s mais aussi de se contenter de percevoir des amendes sans plus chercher Ă  amĂ©liorer le sort des citoyens bruxellois exposĂ©s aux nuisances aĂ©riennes.