La note de politique générale du secrétaire d’Etat à la Mobilité : nous réclamons la participation des associations !

Note de politique générale du secrétaire d’Etat à la Mobilité : Bruxelles Air Libre Brussel réclame la participation des associations !

Etienne Schouppe a présenté à la Chambre la note de politique générale du département dont il a la charge. La problématique des nuisances sonores autour de Brussels Airport y est ainsi résumée : « Le défi actuel pour les autorités est de concilier le rôle de l’aéroport comme moteur pour la croissance économique de la Belgique et le respecte du cadre de vie des riverains de l’aéroport. Pour ce faire, un équilibre entre la croissance économique de l’aéroport et les nuisances qu’elle occasionne devra être trouvé dans les années à venir. Cet équilibre ne sera réalisable que si l’ensemble des parties concernées s’entendent sur un cadre clair d’exploitation à long terme de l’aéroport et collaborent à la mise en place d’une solution durable.
Les différentes décisions politiques et judiciaires intervenues ces dernières années ont conduit à une insécurité juridique tant pour les acteurs du secteur aérien que pour les riverains. L’objectif prioritaire pour la prochaine législature sera de développer une nouvelle approche équilibrée pour stabiliser la situation juridique et de rendre la confiance dans les procédures et les institutions. Pour atteindre cet objectif, un ensemble de mesures cohérentes en matière de réduction du bruit à la source, de procédures d’exploitation à moindre bruit, de restrictions d’exploitation et d’aménagement du territoire est nécessaire.
»

Nous nous réjouissons de constater que le Secrétaire d’Etat paraît décidé à, enfin, développer une vision globale et à long terme du sort de l’aéroport. En particulier, il est important de lire qu’Etienne Schouppe admet la nécessité de restrictions d’exploitation et de mesures en matière d’aménagement du territoire, ce que Bruxelles Air Libre Brussel explique depuis longtemps.
Nous sommes également heureux de lire que toutes les parties concernées doivent s’entendre. Ce qui est en revanche parfaitement incompréhensible, c’est que les associations de défense des personnes survolées ne soient pas au nombre de ces parties concernées ! En effet, Etienne Schouppe annonce la constitution d’un forum consultatif, composé des bourgmestres des différentes communes, des représentants de Belgocontrol, des compagnies aériennes, des pilotes, des organisations syndicales et de l’aéroport. Nous réclamons la participation des associations qui défendent depuis de longues années, au prix d’un travail acharné, les droits des victimes de l’aéroport !
Par ailleurs, le Secrétaire d’Etat annonce une série de mesures concernant l’exploitation nocturne de l’aéroport : gel du nombre de vols de nuit, instauration de périodes de calme pendant les nuits du week-end et garantie de 4 nuits sans décollages pour tous les riverains.
Il s’agit là d’avancées bienvenues, mais timides, dans ce dossier. Nous tenons à réaffirmer avec force que la seule solution durable pour le maintien de cet aéroport urbain est sa fermeture complète la nuit.

Etienne Schouppe annonce également qu’afin de diminuer les atterrissages en piste 02 par vent d’est, une étude d’impact et de faisabilité sera réalisée en vue d’équiper la piste 07L en ILS (système qui permet l’atterrissage en cas de mauvaises conditions météo). Là, l’étude d’impact est sans doute superflue : tous les Bruxellois qui ont été victimes des atterrissages en piste 07L le week-end dernier peuvent en témoigner : ce n’est pas tenable ! Il est impossible d’instituer comme procédure régulière les atterrissages en piste 07 (gauche ou droite) au-dessus de Bruxelles. Comme par ailleurs tous les riverains qui sont dans les atterrissages en piste 02 peuvent en témoigner, il n’est pas possible de maintenir des procédures d’atterrissages au-dessus de quartiers densément peuplés : seuls les atterrissages en piste 25 sont acceptables pour cet aéroport. Donc, l’aéroport est inexploitable par vent d’est.

Sauf à conclure qu’ il faut déplacer l’aéroport, ce que nos politiciens ont toujours refusé de décider, il faut impérativement réduire le volume de trafic global, de façon à ce que lors des conditions météo défavorables, de plus en plus fréquentes semble-t-il, l’impact des nuisances soit réduit. Réduire le volume global, cela passe par la suppression de l’activité fret, cet aéroport n’étant absolument pas situé à l’endroit adéquat pour développer ce créneau, et la suppression des vols charter, qui bénéficient d’autres possibilités d’accueil à proximité. Brussels Airport doit devenir un city airport diurne !